Le Massif-Central à vélo avec la Fée Électricité

 Ayant fait récemment l'acquisition d'un vélo électrique, je fus agréablement surpris par son autonomie de plus de 120 km ... alors germa l'idée que partir en voyage avec ce nouvel engin était tout à fait possible, et surtout il pourrait me permettre un parcours montagneux, qui jusque là me paraissait impossible en vélo "musculaire" !

Le Massif-central à vélo

Certes passer du vélo-couché au vélo droit électrique peut sembler une hérésie, un retour en arrière, tomber dans la facilité ... devrais-je me trouver quelques raisons valables, quelques excuses pour abandonner ainsi (provisoirement) ce qui faisait l'ADN de ce blog et de mes vidéos ?

J'ai bien trouvé quelques réponses ... faiblesses cardiaques, âge un peu avancé, désir de nouveautés, envies d'itinéraires hors de portée ... est-ce suffisant ? peut-être pas ... je vais quand même le faire !!

Jour 1 de Clermont-Ferrand à Besse-et-St-Anastaise

Hésitations
Un peu en manque de sorties cette année, la fin Août approche, c'est maintenant ou jamais ! la météo est bien fraîche, les prévisions sont à l'orage pour les jours prochains, j'emporte quelques vêtements chauds, deux duvets, une tenue de pluie ... je suis paré !!
Comme chaque année, j'hésite à partir pour un mal de dos puis des prévisions météo exécrables, et enfin le troisième essai est le bon, je pars !

Le circuit réalisé est celui-ci :
Le Massif-central à vélo
Allo maman bobo
Rendez-vous le mardi matin 9h30 à la gare de Paris-Bercy pour mon train de Clermont-Ferrand.
Il me faut grimper le vélo dans le train, la porte est étroite avec 4 marches, je m'engage avec difficulté, un voyageur est volontaire pour m'aider, il pousse fort, je suis pris au dépourvu, je range mon vélo ... et je me retrouve la main en sang, je me suis écorché quelque part sans m'en apercevoir. 
Je me mets à l'épreuve, je dois garder mon calme et retrouver la pharmacie dans mes bagages, en espérant avoir ce qu'il faut en magasin ... le voyage commence "bien" ...  j'ai prévu ce genre de bobo, désinfectant, gaze, pansements, je peux aller m'installer en cabine pour les 3h30 de voyage.
Vélo dans le train InterCités
Coin philo
Je suis un peu défait par cette mésaventure, inquiet que cela m'handicape le restant de la randonnée.
En partant ainsi, je force le destin, je vais à la rencontre d'ennuis, mais en restant à la maison est-ce que je serais plus à l'abri ? Quelque soit le chemin de la vie que l'on prend, des évènements se produisent ... autant prendre le chemin qui nous paraît le meilleur, aujourd'hui c'était celui de ma randonnée à vélo !

Je regarde le paysage défiler, c'est le temps qui passe, je peux voir concrètement le temps s'écouler, comme les distances qui s'étirent et me donne une idée de l'immensité de l'espace.

Débutant
Gare de Clermont-Ferrand, sur le quai, j'ai le choix entre des escaliers bien raides et un ascenseur bien étroit dans lequel je tente de rentrer, à force de contorsions, la porte enfin se referme, je peux sortir de la gare et commencer mon périple, il fait frais, le soleil se partage le ciel avec quelques nuages, je commence pour de bon ma randonnée ... 
Vélo dans le train InterCités
Mais cette fois-ci tout est différent, je dois m'habituer à ces nouveaux bagages, ce nouveau vélo, cette position droite, assise, et cette poussée discrète qui m'aide dans l'effort, une fée m'accompagne, la fée Électricité ...🧚‍♀️

On imagine les fées🧚‍♀️ toutes petites, légères, qui volent comme des lucioles, mais la mienne a un peu d'embonpoint, et sur la balance ça se voit, ce vélo fait 12kg de plus que mon vélo couché habituel, mais chut ... je ne voudrais pas la fâcher dès le 1er kilomètre.

Je fais connaissance avec les aménagements cyclables, rien de transcendant, petits, encombrés, parsemés de potelets ... une seule envie, rouler sur la route, qui elle bénéficie de toutes les attentions.
La grande bouffe
Je n'ai rien emporté pour manger, la diète n'étant pas recommandée pour ces 60 km et 850 m de dénivelé, je m'arrête à la boulangerie des Volcans, pains cuits sur la lave, qui fait snack, avec tables et chaises ...
Cahin caha
Ces premiers kilomètres sont lents, j'ai du mal à me mettre dans le rythme, la journée avance vite, je n'ai le temps de rien ... je me laisse hypnotiser par une belle piste cyclable toute neuve, mais qui me conduit dans un cul-de-sac, je dois revenir sur mes pas.
l'Auvergne à vélo
En chemin des petits villages bien vides ... tout n'est qu'encouragement à partir,
Village d'Auvergne
et pourtant ils ont tellement de charmes.
Village d'Auvergne
La grimpette de St Nectaire est raide, allez pousse petit fée, pousse 🧚‍♀️... visite éclair de l'église romane, il est déjà tard, et je suis loin d'être arrivé.
Saint Nectaire
Froid d'Août
Puis Murol et son château ténébreux dans les ombres sombres de la fin du jour ...
Château de Murol
L'air est froid, derniers rayons de soleil pour se réchauffer avant de basculer vers Besse-et-St-Anastaise.
À vélo Besse-et-Saint-Anastaise
Enfin le camping, il n'y a personne à l'accueil ni au téléphone, alors je vais m'installer, vite la nuit arrive, la douche est chaude voire brûlante et cela me fait du bien. Je dîne à la lueur de ma frontale, bien emmitouflé parce qu'il fait froid ! 
Double duvet, doudoune, polaire, j'utilise tout ce j'ai pour garder la chaleur et je m'endors jusqu'au petit matin ...

Jour 2 de Besse-et-St-Anastaise à Allanche

Il me faut régler le camping, déjeuner, ranger, plier ... tout cela par une température très fraîche !
Quelques courses en ville dont la pharmacie pour parfaire ma réserve de pansements (!), et du magnésium pour des crampes qui ont perturbé ma nuit !
Je suis séduit par une belle carte postale, je vais donc à la Poste pour acquérir quelques timbres, j'y découvre une ambiance chaleureuse qui tranche avec celle des Postes de nos grandes villes.

Complicité
Je ne suis pas très en avance quand je commence l'étape du jour. Ce ne sont que des côtes, je dois prendre soin de ma fée🧚‍♀️, ne pas trop lui en demander, il faut qu'elle garde la forme toute la journée pour pouvoir m'emmener jusqu'à l'étape du soir ... alors j'appuie sur les pédales du mieux que je peux, et ne demande un peu plus d'aide que quand c'est nécessaire.

Ce sont de belles forêts en ce début de journée, l'eau coule, ruisselle de partout, le végétal profite.
Forêt Besse-et-Saint-Anastaise
Je grimpe à la Godivelle, un hameau sur les hauteurs, entouré de deux lacs d'origine volcanique. Je sens mes forces qui s'amenuisent, mais je ne flanche pas, ma fée 🧚‍♀️veille sur moi, et je m'interdis d'attaquer le repas tant que je ne serai pas au bord du lac ! Passage obligé dans la petite église, un moment paisible, hors du temps, où je me sens bien. 
Eglise de la Godivelle
Le vent du nord balaye le plateau, le soleil est timide, mais le spectacle tient ses promesses, le lac est magnifique, je peux déguster avec appétit mon casse-croute !
Lac de la Godivelle
Un jour sans fin
Aujourd'hui, je traverse le Cézalier, des prairies vallonnées à perte de vue, et des paysages de cartes postales. La fin d'été n'est pas la plus belle saison pour les couleurs, le jaune a remplacé le vert, les fleurs ont laissé place aux graminées ...
Le Cézalier

Le Cézalier
Je monte toujours, trois col à franchir, le col de la Chaumoune 1155m, le col de la Volpilière 1227m, et le col de Chamaroux 1291m ... 
Le Cézalier
Bien qu'il n'y ait que 65km et 850m de dénivelé, cette journée est longue, je fatigue, la descente vers Marcenat est interminable.

Rustique
Enfin Allanche, terminus de cette deuxième étape ... je cherche mon camping, je ne trouve que l'aire de camping-car, je suis inquiet, la camping existe-t-il toujours ? À l'office de Tourisme, la femme de ménage me ferme la porte au nez avant que je puisse lui poser la question, des passants me renseignent, encore un ou deux kilomètres ... J'arrive tard, je m'installe au mieux près d'une borne électrique. C'est un camping municipal rustique ... un cycliste est installé à l'entrée et fait des efforts désespérés pour m'ignorer, un couple plus loin pareil ... j'ai du mal à comprendre les gens des fois ... 
Il est tard, j'ai eu l'impression de courir toute la journée, je ne suis toujours pas dans le rythme, même à vélo électrique cela me paraît difficile ... ou alors j'ai été trop optimiste lors de la préparation de mes étapes ... comme à chaque fois !
Stratus ondulés
La nuit arrive, la fraîcheur est réelle, je n'ai pas le courage d'aller prendre ma douche, ma serviette est encore humide de la douche précédente ... 

Pétards
La nuit est froide, un chien aboie dans le lointain, à intervalle régulier un "coup de fusil" raisonne dans la plaine, c'est un effaroucheur à oiseaux le jour et à sanglier la nuit ... le but étant de repousser dans le champ du voisin les éventuels "prédateurs". J'imagine qu'à son tour le voisin s'équipera d'un effaroucheur, la campagne ne sera plus qu'une pétarade de 14 juillet jour et nuit, 6 mois de l'année ... mais pourquoi l'Homme ne sait plus vivre en bonne intelligence avec la Nature ? 

Jour 3 de Allanche à Chaudes-Aigues

Frilosité
J'ai du mal à sortir du duvet, surtout que l'humidité est très forte au dehors. La nuit à été bien froide, 5 à 6°C d'après la gardienne du camping. Pas le temps d'attendre que tout cela sèche, l'étape du jour est longue, il me faut partir ... sans regret !
Camping Allanche
J'ai une petite route pour aller jusqu'à Murat, elle grimpe fort par endroit, ma fée🧚‍♀️ est toujours là et me propulse avec ardeur lors de grimpettes à 10 voire 15%, courtes heureusement.
Sur les hauteurs de Murat
Un petit vent de Nord balaye le plateau, mais la journée s'annonce ensoleillée.

Fâcheux
Je roule tranquillement, l'esprit léger, libre, je vais droit devant ... j'amorce la descente vers Murat, quoi de plus grisant qu'une descente ? ... qui rapidement me dépose dans la vallée ... sur une grande route Nationale ... mais ? mais ? je devais arriver directement en ville !?
C'est évident, je me suis trompé quelque part, trop confiant je n'ai pas tourné au bon endroit ! 
Tant pis pour moi, je dois me farcir cette route de l'enfer ! Ma fée🧚‍♀️ était trop occupée à me pousser, elle ne peut pas tout faire.
Murat N122
Demi-charge
Aujourd'hui je dois faire 75km avec 1150m de dénivelé, sur ce coup là ma fée🧚‍♀️ risque d'être limite, alors j'ai pensé faire une recharge de batterie en cours de route ... le parking du super-marché est équipé de bornes de recharge.
Murat bornes de recharge
Mais bornes inutilisables si l'on ne possèdent pas la carte idoine ... personne n'imagine 1 seconde la même chose pour l'essence ! alors pourquoi verrouiller ainsi pour l'électricité ??

Je rentre au super-marché pour tenter de trouver une solution ... dans le couloir d'entrée, il y a une photo-copieuse en libre service et ... une prise électrique !!! discrètement je mets ma batterie à charger et je vais faire mes courses.
Je repars avec une pleine charge. J'ai dû consommer environ 100 watts, à 20 centimes du kilowatt cela représente 2 centimes d'euros ... 

Je m'attaque au col de Prat de Bouc, confiant, je suis rassuré d'avoir pu faire une recharge.
Col de Prat de Bouc à vélo
Le soleil revient en force et m'oblige à ressortir la crème solaire, et ça grimpe bien.
Après quelques kilomètres relativement raides voici le col, au pied du Plomb-du-Cantal, ambiance montagne avec des remontées mécaniques et des boutiques de location de ski.
Col de Prat de Bouc à vélo
Fondue
Le patron du bar parle de la saison hivernale et reconnait que l'activité du ski est de plus en plus courte, et se fait dans de mauvaises conditions de neiges fondantes ... le réchauffement climatique va impacter durement cette activité qui était très rémunératrice.

La faim amplifie le plaisir de manger ... du bon pain, du pâté, du fromage, yaourt, etc, et je prolonge au bar d'à coté avec un café et une crêpe ! Après ça je suis prêt, j'ai fait moi aussi le plein, c'est ma fée🧚‍♀️ qui va pouvoir faire la sieste, surtout qu'il y a beaucoup de descente au programme de l'après-midi.
Le Cantal à vélo
Je reprends du plaisir à rouler, il fait bon, les paysages se succèdent ...
Le Cantal à vélo
Accro au vélo
À Neuvéglise, des ados font des acrobaties avec leurs VTT en faisant des roues arrières et en dévalant les escaliers avec agilité.
Utiliser un vélo par ici pour ses déplacements est quasi impossible ... rien que descendre dans la vallée de la Truyère, c'est 300m de dénivelé au pied du village ! et d'ailleurs je vais l'expérimenter  ... la route est bonne, roulante, je la dévale à plus de 50km/h, 5 km à 8% c'est du délire !! ... mais dans l'autre sens c'est une autre histoire !
Neuvéglise-sur-Truyère
Chaud devant
J'arrive au bout de mon étape, Chaudes-Aigues ... ici il y a de belles fontaines, mais personne pour s'y désaltérer ou pour s'y rafraîchir ... celle-ci coule à 64°C, une autre plus haut à 82°C !!
Quand je pense que l'on se casse la tête avec des centrales nucléaires, alors que sous nos pieds il y tout ce qu'il faut !
Chaudes-Aigues
Je fais une demande spéciale à ma fée🧚‍♀️ pour atteindre le camping perché sur la hauteur près du château du Couffour. Ici la commune y a implanté son stade, et autour son camping. Je vais m'installer tout au bout, le paysage vers l'Est y est magnifique.
Camping de Chaudes-Aigues
Satisfait ou bien ?
Première fois que j'ai un timing correct, et pourtant ce fut une longue étape, mais je n'ai pas eu beaucoup de temps pour flâner. Le fait de camper est assez chronophage, 1h30 minimum pour plier le matin, 1h pour m'installer le soir.
Il me reste un peu de temps pour aller à l'accueil du camping et boire une bière pression ... il n'y a que de la Heineken, ce n'est pas la meilleure des bières, je n'en bois que la moitié, obligé de jeter le reste discrètement dans les fleurs ... et pourtant je suis en manque, c'était ma première goutte d'alcool depuis mon départ !

Tête de linotte
Je m'aperçois que mon gobelet à disparu ... avec dentifrice et brosse à dent ... mince je les ai oubliés dans les sanitaires du camping précédent ... et aussi mon papier hygiénique, mais quel ballot !
Me revient en mémoire que j'avais oublié également mes lunettes de vélo sur un banc, je m'en suis aperçu à temps, mais aussi mon casque de vélo à Neuvéglise, j'ai dû faire machine arrière ... et ma tente était restée dans le train à Clermont, heureusement que c'était le terminus !! pfff c'est dur de veiller sur soi !

Jour 4 de Chaudes-Aigues à Chanac

Le petit matin est magnifique au lever du soleil avec les couleurs chaudes du ciel et la brume qui a envahi la vallée.
Camping de Chaudes-Aigues
Je suis aux premières loges pour ce spectacle, quel plaisir de déjeuner ainsi !
Camping de Chaudes-Aigues
Ce sera le plus beau camping de mon parcours.
C'est parti pour traverser l'Aubrac. Dès la sortie du camping j'aborde de petites routes sinueuses, qui grimpent, des murs à 15%, même ma fée🧚‍♀️ est toute ébouriffée d'un réveil si brutal ! Si cela continue encore longtemps, j'ai peur de l'épuiser bien avant la fin de l'étape ...
Camping de Chaudes-Aigues
Heureusement, après une intersection, la route se calme et chemine plein Sud, peu de dénivelé, l'Aubrac se dévoile peu à peu.
L'Aubrac

L'Aubrac
Oui au Réchauffement Climatique
Le seul village sur mon chemin est Nasbinals avec des pancartes à l'entrée "NON aux parisiens sensibles", "Laissez péter nos vaches" ... l'accueil est sympathique (!). Je comprends bien l'inquiétude des agriculteurs, mais la solution n'est pas dans le rejet des estivants et des lanceurs d'alerte.

Au village, la boulangerie est prise d'assaut par les randonneurs et les locaux ! Un énorme 4x4 se gare devant, sur l'espace handicapé, bloque le parking, moteur allumé, l'odeur de gasoil est horrible ... tout ça pour une baguette ! Comme on dit: "on n' est pas sorti de l'auberge".
4x4 rien à foutre
Aujourd'hui le soleil tape dur, la crème solaire est de rigueur. 
Trouver de l'ombre est mission impossible, ici les arbres n'existent pas, ce ne sont que des prairies à perte de vue.
Ciel bleu à vélo
J'ai prévu de pique-niquer au lac de St-Andéol, je roule confiant, mais au bout d'un certain temps je trouve bizarre de pas avoir vu l'embranchement. Je vérifie sur mon GPS, je suis déjà loin et je dois faire demi-tour. En fait il n'y a pas de panneau et pourtant c'est le plus beau lac de la région.

Enfin le voilà, toujours aussi beau sous ce ciel bleu, comme une perle posé là au milieu du désert.
Lac Andéol
Solastalgie
J'étais venu ici en 2005, l'arbre devant le lac était magnifique, tout seul, il trônait, majestueux. C'est fini, les sécheresses ont gagné la partie, il n'est plus qu'un vestige d'une époque où il faisait bon et où la pluie arrosait nos terres ...
Avant
Après
Lac Andéol
Je repars déçu, cet arbre était resté dans ma mémoire, je venais autant pour lui que pour le lac ... les deux étaient indissociables.

En cette fin d'été, le vert n'est plus de mise, ce sont maintenant les graminées qui illuminent les champs d'un jaune étincelant.
Graminées de l'Aubrac
Je retrouve mes "amis" les gravillons ... je me traîne à 10km/h, je n'ai que 2 roues, c'est là qu'on s'aperçoit que le vélo est un exercice d'équilibriste.
L'Aubrac
Oh haut
Le point haut de la journée, le col de Bonnecombe à 1340m d'altitude, ensuite c'est la descente, tout en bas dans la vallée du Lot ... la chaleur monte au fur et à mesure que je descends.
Col de Bonnecombe
Oh non
Je retrouve la civilisation ... la grande route refaite à neuf, "limitée" à 90, 3 voies, et pour les vélos ? rien, malgré que ce soit obligatoire dans la loi.
Les forêts aux alentours ont souffert de la canicule qui a sévi à plus de 40° durant plusieurs jours de suite, avec nombre d'arbres brulés donnant des tâches automnales bien précoces.
Toujours plus vite vers le Réchauffement Climatique
Ma trace me fait passer par un petit village fortifié, puis un chemin pentu et caillouteux. J'étais bien content d'avoir quitté l'autostrade, je suis obligé d'y revenir !
Les Salelles
Ouf
Enfin Chanac après 80km et 750m de dénivelé. Une journée en demi-teinte, je n'ai pas eu besoin de regarder le journal des mauvaises nouvelles du climat, j'en ai été témoin tout au long de la journée.

En cette fin d'après-midi, je me sens fatigué, tout de même c'est mon 4 ème jour non-stop, je sens un besoin de repos ... demain ça tombe bien l'étape sera courte.

Au menu ce soir ...
Repas du randonneur

Jour 5 de Chanac à Ispagnac 

Aïe !
Dans cette randonnée, je ne souffre pas des jambes, mais des épaules ... c'est quelque chose que je ne connaissais pas avec le vélo couché, le guidon ne s'utilisant pas de la même manière. Au bout d'un certain temps, j'ai les épaules complètement tétanisées ! Alors, avant de partir, je me mets des patchs anti-inflammatoires, ils retardent la venue du problème et atténuent la douleur.
Camping de Chanac
Me voici parti pour grimper sur le Causse de Sauveterre, direct dès la sortie du camping.
Sur la route du Causse de Sauveterre
Il faut passer le temps quand on roule, des foules de choses me passent par la tête, ce matin je m'amuse à inventer des complots ... un jeu très "tendance" !

Bigre !
J'en ai un : "l'électricité n'existe pas" ... c'est pourtant simple, personne n'a jamais vu de l'électricité, jamais ! C'est un truc des big Elec genre EDF (l'état) pour nous pomper du fric avec les compteurs Linky ... rendez vous compte tout cet argent que l'on dépense pour quelque chose qui n'existe pas ?
Oui mais il y a bien des gens qui meurent électrocutés ? Mais non ! ils meurent d'une crise cardiaque, ce n'est que pour nous faire peur, pour que l'on n'aille pas enquêter pour révéler la Vérité !!
Bon moi c'est pas pareil, j'ai ma fée🧚‍♀️ Electricité, et tout le monde sait que les fées existent ...

J'en ai un autre ! Les Ultra-violet ? Qu'est ce donc cette invention ? Montrez moi des UV ! Encore un truc des big pharma pour nous vendre des crèmes hors de prix qui ne servent à rien !!
Bon, j'en mets quand même un peu, on ne sait jamais ...
Je rigole tout seul, c'est tellement amusant de faire marcher son imagination, quoique il faut reconnaître que les complotistes ont une longueur d'avance, ils sont bien plus fort que moi en matière d'imagination délirante, je suis bien trop cartésien pour ça !

Roule ma poule
Sur mon chemin, la ferme fortifiée de Choizal.
Choizal Causse de Sauveterre
Après des petites routes bien calmes, je me retrouve sur une route autrement plus fréquentée ... roulante, de belles lignes droites, ça roule vite et un peu n'importe comment ! Ici il a fallu que je fasse des grands gestes pour que la voiture renonce à son dépassement !
Sur la route du Causse de Sauveterre
Alors je me mets à rêver, je roule seul dans la Nature, bercé par le chant des grillons et caressé par le souffle du vent ...
Causse de Sauveterre
Mais la descente dans les gorges du Tarn m'a aussitôt réveillé, avec le vent dans les oreilles je ne m'entends même pas crier, j'ai l'impression de voler !!
Sur la route du Causse de Sauveterre
C'est là que je me dis que c'est bien d'avoir de bons freins ... coté technique, ce sont des freins hydrauliques à disques de 180mm.

Relâche
Midi et demi et je suis déjà arrivé ! Je n'ai rien à manger,  je dois faire quelques courses, la boulangerie ferme déjà, le petit super-marché est encore ouvert, je suis sauvé.
J'ai l'après midi devant moi, je peux enfin souffler, m'assoir au café et boire une bonne bière !

Au camping, je ferais bien une sieste tellement j'ai sommeil, pour une fois que j'ai une après-midi de libre, il faut que j'en profite, alors je pars à la découverte des villages aux alentours.
Quézac
Quézac
Quézac le Tarn
Ispagnac
Ispagnac
Et le soir je m'offre le restaurant !

Jour 6 de Ispagnac à Meyrueis

La chaleur revient, alors il me faut partir de bonne heure pour profiter de la fraîcheur matinale, je plie le camp à la lueur de ma frontale.
Direction Florac, un dimanche matin à cet heure là il n'y a personne.

Rien à grailler
Les supermarchés ici ferment le dimanche, cela ne m'arrange pas, je n'ai plus rien, mais c'est très bien ainsi, le dimanche devrait rester un jour en famille pour tous.
La boulangerie me sauve, je peux affronter la montée du Causse Méjean.
Je me demande bien où passe la route, j'ai du mal à imaginer comment elle va se faufiler dans cette falaise ...
Sur la route du Causse Méjean
Côte à gravir
L'ascension est raide et régulière, petit à petit je me rapproche du ciel, ma fée🧚‍♀️ est fidèle au poste et me pousse juste ce qu'il faut.
Sur la route du Causse Méjean
Une pause est bienvenue, le niveau d'eau descend déjà.
Sur la route du Causse Méjean
Les virages sont serrés, mais à cette vitesse là ce n'est pas un problème,
Sur la route du Causse Méjean
prendre le temps d'admirer le paysage ...
Gorge du Tarn à Florac
Et puis, en quelques mètres, la pente s'arrête, un petit col et je bascule sur le Causse.
Causse Méjean
Causse Méjean
Le Causse Méjean présente des parties semi désertiques, paysages ouverts et lointains, prairies sèches, murs de pierre, la vie y était rude autrefois.
Causse Méjean
Je passe au petit hameau du Buffre, autrefois c'était des pèlerins, une croix peut en témoigner, le socle du XIIe siècle avec un bénitier représente des pèlerins qui arpentaient ces chemins et venaient s'y recueillir, la croix naïve aurait été refaite au XVIIIe siècle.
La Croix du Buffre
La route d'accès avait un panneau d'interdiction de circuler à tous véhicules ... en une heure j'ai pu compter 6 voitures dont une de sport se croyant au Rallye de Mont-Carlo.

Papy pique-nique
Je m'installe confortablement à l'ombre d'un genévrier pour casser la croûte avec du bon pain, je finis mes restes de fromages qui commençaient à avoir chaud, une quiche de légumes, et une tarte aux abricots ... un semblant de sieste et c'est reparti !
Quelle histoire !
Le plateau est parsemé de vestiges du néolithique avec de beaux menhirs.
Ces monuments sont fascinants, ils portent des messages venus d'un lointain passé, des ancêtres ont marqué un évènement dans le but d'un témoignage, pour longtemps, très longtemps ... À nous de décrypter ces messages ... 
Menhir Causse Méjean
Il fait chaud, l'ombre est rare, le ciel est laiteux, le vent souffle du Sud. 
Je n'ai plus d'eau, il est temps de redescendre dans la vallée, direction Meyrueis.
J'apprécie la douche du camping pour me défaire des couches de crème solaire que je n'ai pas économisée !

Jour 7 de Meyrueis à St Sauveur-de-Camprieux

Je me lève de bonne heure pour profiter de la fraîcheur matinale, mais j'ai moins d'entrain ... est-ce parce que c'est ma dernière étape ? ou bien la fatigue qui commence à se faire sentir ? le Réchauffement Climatique qui sévit à nouveau en ce début Septembre qui affecte mon moral ?
C'est un peu de tout cela à la fois ... et un peu d'appréhension, j'ai le Mont Aigoual aujourd'hui à gravir, ma fée🧚‍♀️ va être mise à contribution, j'espère qu'elle est d'accord !
Après quelques provisions à la boulangerie, c'est parti pour 26 km d'ascension et 930m de dénivelé !
La montée de l'Aigoual à vélo
La météo est formelle, il va faire chaud, surtout le centre de la France, je devrai être épargné pour cette fin de randonnée. 
Je roule tranquillement, l'air est frais, agréable, et tout à coup, changement d'ambiance, je passe dans l'air chaud ... surprenant ! Heureusement avec l'altitude et le petit vent du matin, cela reste supportable.
La montée de l'Aigoual à vélo
Que c'est haut
La première partie est faite, la route est tranquille, plus que 500m de dénivelé !
Col de Perjuret
Les pentes de l'Aigoual sont recouvertes de belles forêts épaisses.
Un couple en décapotable me double gentiment avec des grands bonjours et des likes.
Un motard dévale la pente et crève le silence dans un bruit assourdissant.
Une vache broute le long de la route en quête de liberté.
Pour m'encourager, je chantonne une chanson de Henri Salvador " Quand je monte je monte chez toi ♬ que c'est haut chez toi ♬".

Je m'entends bien avec ma fée🧚‍♀️. Elle est toujours là quand il faut, elle me pousse doucement, efficacement, en silence, c'est une sensation très agréable.

Le sommet de l'Aigoual est un grand plateau dénudé, ouvert aux vents, aujourd'hui c'est le vent du Sud qui souffle fort, et de face !
La montée de l'Aigoual à vélo
Vainqueur en double
Après 3 heures de montée, l'Aigoual 1565 mètres d'altitude, c'est fait !
La montée de l'Aigoual à vélo
Un beau sommet pour terminer cette belle randonnée au travers du Massif-Central, une des plus belles régions de France, des Forêts et vertes prairies de l'Auvergne aux Causses désertiques, je suis tout au bout sur un belvédère où l'on peut apercevoir par beau temps les Alpes, la Méditerranée et les Pyrénées !
La montée de l'Aigoual à vélo
Aujourd'hui on ne voit que le Ventoux qui émerge de la brume.
Rouler à tombeau ouvert
À la table d'orientation, un groupe de motards bavardent sur leurs "exploits" ... "Je n'utilise jamais les freins arrières, JAMAIS !", un autre "j'ai mal négocié le virage de ... j'ai failli me viander" ... et il faut partager la route avec ces chauffards.

Maintenant ou jamais
Dans le sous-sol de l'établissement météo, il y a une exposition sur le Réchauffement Climatique avec des animations sur les différents scénarios du GIEC ... quand on sait que le réchauffement s'emballe et que les prévisions du GIEC sont en dessous de la réalité, il y a de quoi sérieusement s'inquiéter ... 
Le Réchauffement Climatique
Si la température moyenne du globe atteignait ces +5,4°C, la moitié du globe serait inhabitable, et 2100 c'est demain ...
Je repars un peu dépité, il faut faire quelque chose, on ne peut pas continuer comme ça, c'est criminel envers nos enfants, petits enfants et nos générations futures.
L'aigoual
Et le Réchauffement Climatique n'est pas le seul problème, il y a aussi l'effondrement de la biodiversité ... L'équation sera difficile à résoudre, si tant est que l'on veuille la résoudre.

De mon coté, j'essaye de montrer que le vélo est une partie de la solution, et j'entretiens mon jardin de façon à y maintenir le maximum de biodiversité ... 

Bienheureux
Saint-Sauveur-de-Camprieux est à quelques kilomètres de l'Aigoual, c'est là mon camping pour les deux prochaines nuits, j'en profite pour m'offrir un hébergement en mobilhome, le grand luxe !
Camping de Saint-Sauveur-de-Camprieux
Le soir je recharge la batterie, en 2 heures elle est pleine, soit 300 watts, c'est l'énergie qui m'a été nécessaire pour faire ces 1000 m de dénivelé, une bonne indication sur les possibilités de ce vélo associé au couple fée🧚‍♀️ électricité et cycliste.

La fraîcheur tombe vite en montagne, le ciel est clair, les étoiles scintillent.

Jour 8 Repos !

Aujourd'hui, je vais jouer au touriste et préparer mon retour.
il y a ici une "attraction", l'abîme de Bramabiau ! Il s'agit d'une rivière souterraine du doux nom de "Bonheur" qui a creusé une grotte impressionnante, dont une partie est aménagée pour la visiter.
Bramabiau
il y fait 10°C toute l'année, la rivière coule en contre-bas, le circuit monte et descend dans cette gorge souterraine et l'étonnement est renouvelé tout au long de la visite.
La guide ne réfute pas le Réchauffement Climatique, mais au détour d'une galerie, elle me dit en aparté en me montrant les couches géologiques "là il y en a eu des changements climatiques, et il n'y avait pas de voitures, qu'est-ce qu'ils nous embêtent avec ça ?".

L'après midi je pars à la recherche de la perte du Bonheur, la rivière disparait pour réapparaître dans la grotte, je sais qu'il y a une belle galerie à voir, elle est bien cachée dans la nature ... elle vaut le coup d'oeil !!
La perte du Bonheur

Jour 9 Retour sur Paris via Millau et Clermont-Ferrand

J'ai mon train à 11h30 à Millau, 45km à parcourir ... de descente ! Pas trop difficile ...
Millau
Sur les 6 passagers qui montent, 5 sont des cyclistes comme moi, bien chargés !
Vélos dans le train
J'ai pris le train Béziers - Clermont-Ferrand, il traverse le Massif-Central de part en part, s'arrête dans de petites gares, monte un col, le redescend, passe sur un viaduc, et surprise, c'est le célèbre viaduc de Garabit construit par Eiffel !
Viaduc de Garabit

La ligne est ancienne, ce sont toujours des rails comme autrefois avec le bruit caractéristique "clonc-clonc" "clonc-clonc" assez pénible à la longue ... les rails d'aujourd'hui sont aboutés/soudés les uns aux autres. Cette ligne pourrait disparaître ... les politiques se renvoient la balle pour les financements, et pourtant le train est une solution au problème du Réchauffement Climatique.
À Naussargues, il faut changer de train ... ?? et oui, il faut passer la frontière entre la Région Occitanie et la Région PACA. 
Bientôt faudra t'il un passeport pour changer de région ou s'acquitter d'un péage comme au moyen âge ? 
Il faut le vouloir prendre le train, parce que ce n'est pas facile, et avec 4h30 de trajet tout de même pour 220 km ! Je voyage en Absurdie ...

Clermont-Ferrand, la descente sur le quai c'est comme rentrer dans un four, la chaleur est étouffante, il fait 35°C un 5 Septembre !

J'ai la technique pour entrer dans les ascenseurs, mon vélo ferait 1 cm de plus, je serais obligé de passer par les escaliers !
Je monte dans l'Intercités pour Paris, je fais attention de ne pas m'écorcher à nouveau ... la chaleur est intense. Je m'assieds près d'une fenêtre avec l'espoir que la climatisation va marcher ! ... elle marche !!

Paris, 20h, le soleil est bas sur l'horizon, il fait encore bien chaud, mais à vélo la climatisation est naturelle, il suffit de rouler.
Paris à vélo
Je tente le RER B, gros problèmes ... je décide de rentrer à vélo par la Coulée Verte, la nuit tombe vite, la chaleur fait place à la douceur, parfois c'est le noir complet, ma fée🧚‍♀️ brille de tous ses feux mais pas assez pour rouler confortablement, 22h30 enfin la maison après 10 jours d'une belle randonnée !

Ma fée Électricité m'aura permis cette randonnée montagneuse, sans elle je n'aurais jamais pu le faire.
C'était la première fois que je faisais de la longue distance en vélo droit, je n'ai pas été épargné par les douleurs musculaires et un certain inconfort malgré de bonnes suspensions, j'avoue que le vélo couché est bien plus fun, plus agréable, plus confortable, je repartirai en vélo couché c'est sûr, tant pis je laisserai de côté les montagnes !

La Fée Électricité

La fée Électricité existe bien ... sous la forme d'une peinture monumentale de Raoul Dufy faite en 1937, une oeuvre à la gloire de l'électricité, que l'on peut admirer au musée d'Art Moderne de Paris.
On a du mal à imaginer la révolution que fut l'arrivée de l'électricité partout en France à cette époque ... c'était magique, comme une fée qui rentrait dans nos logis, et qui d'un coup de baguette transformait la lampe à pétrole puante et fumante en une ampoule incandescente qui s'allumait du bout des doigts ... Il faudra tout de même attendre les années soixante pour voir arriver dans les foyers les Frigidaires et les machines à laver ! 
Aujourd'hui la fée Électricité s'impose pour décarboner nos déplacements quotidiens et rendre nos vélos aussi légers que des papillons ...

Commentaires

  1. Très sympa. J'admire le sportif. La photo du ciel d'Allanche est magnifique. On pourrait écrire un poème la dessus. Et à Neuveéglise j'ai cru que c'était toi qui t’emballait... Adishatz.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Michel ! oui les ondes qui façonnent les nuages en altitude au coucher du soleil sont un beau spectacle ... en voyage à vélo on est dehors tout le temps ce qui favorise l'observation, voire la contemplation de la nature. A bientôt.

      Supprimer
  2. J'adore ! Tu était mon voisin durant ces qqs jours, je suis dans le dpt 42. Je me suis mis au VC grâce à un tas de vidéos et aussi grâce à tes aventures ! Merci ! Un plaisir de te lire ! Mon VC est musculaire pour l'instant mais je l'équiperai prochainement d'une assistance électrique dans la roue arrière .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci c'est très gentil ! En écrivant mes histoires et en faisant mes vidéos, je ne me rends pas compte de "l'effet" que cela peut avoir, je fais cela pour m'amuser, pour me donner un but, pour en garder un souvenir ... et donc merci pour ton témoignage ... j'espère que tu n'es pas pas trop déçu que cette fois-ci ce ne soit pas en VC (!), et pour l'assistance, c'est tout de même pas que du confort, en pays valloné voire montagneux et chargé, cela est indispensable à moins d'être superman ... Amicalement, Jack

      Supprimer
  3. Salut Jack
    Je viens de terminer ton récit .
    Quel plaisir de te lire . Tu mets de la poésie dans tes voyages.
    Tu retranscris bien ce qu’est le voyage à vélo.
    J’aime ce brin d’humour dans tes récits et même ceux parlés .
    Tu écrits bien et c’est très agréable de pouvoir ,avec tes mots , s’imaginer ton voyage.
    On sent chez toi la belle personne.
    Ne te prive jamais de continuer à écrire tes voyages, cela apporte un plus . Même si j’ai dévoré toutes tes vidéos.
    C’est chouette de pouvoir partager ce genre de récits «  écrits / filmés « 
    Tu as été accompagné par la fée, puisse un ange te garder en pleine forme pendant de longues années.
    Kenavo 🤘

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ton commentaire, c'est très gentil ! Ca y est, grâce à toi, je me suis mis au travail sur la vidéo (!), c'est sûr que c'est autre chose, j'ai pas les talents d'un écrivain, maintenant j'ai l'impression de mieux maîtriser la vidéo ... je découvre au fur et à mesure tout ce que j'ai filmé, faut en faire quelque chose qui se tient ! bonnes balades à vélo ! Jack

      Supprimer
  4. Merci Jack de continuer à partager le récit de vos aventures, c'est toujours un plaisir de vous lire ou re-re-regarder vos vidéos. Toujours un beau moment d'évasion.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Bruno ! Tout le plaisir est pour moi de partager ainsi ces histoires, somme toute banales et à la fois extra ordinaires, que je m'applique à rendre ainsi par l'écriture et la vidéo ... d'ailleurs presque finie, très bientôt sur youtube ... Jack

      Supprimer

Enregistrer un commentaire