Organisation du voyage à vélo

 Je vous propose de partager mon expérience sur l'organisation de petits voyages à vélo, de quelques jours à 2 semaines, voire plus. Cela reste simple, mais un minimum de rigueur est nécessaire pour ne pas se retrouver en difficulté, ces quelques jours devant rester un moment de plaisir et de découvertes.

La place sur le vélo étant comptée, il faudra être vigilant sur le volume et le poids du matériel emporté. Chaque objet devra être remis en question sur son utilité. Une check-list sera la bienvenue pour ne rien oublier.

Différents modes de randonnée

Le mode bivouac sera le plus rustique, avec comme inconvénient un confort minimum et le souci chaque jour de trouver le bon endroit, le plus discret possible, et comme avantage celui d'être au cœur de la nature ... Au Danemark, il existe des sites de bivouacs aménagés avec des cabanes.

Le mode camping classique est le plus simple, au tarif abordable, avec l'énorme avantage d'y trouver toilettes, douches et prises de courant pour recharger tout notre bazar électronique. 

Le site collaboratif RandoCamping recense tous les campings de France. On peut aussi utiliser GoogleMap en spécifiant "Camping" dans la barre de recherche.

Aux Pays-Bas, les néerlandais sont des adeptes du camping, on en trouve de partout, les petits campings à la ferme sont les plus sympathiques.

Le mode confort, à l'hôtel, chambre d'hôte, ou gîte Airbnb. L'avantage sera de voyager léger, mais en contrepartie on aura le souci de la réservation, avec un tarif bien plus onéreux.

Préparation de l'itinéraire

Il existe plusieurs façons de préparer son itinéraire ... soit pas du tout, décider au dernier moment de la destination et des étapes au jour le jour, soit comme moi, six mois avant, le nez sur l'écran de l'ordinateur avec un logiciel planificateur d'itinéraire, je construis mes étapes et je prévois mes hébergements. Cette façon de faire a aussi un avantage, je fais mon voyage à l'avance, j'imagine, je rêve ...

Exemple de topo

…

Etape 8

Foix - Puivert par Mirepoix 60km (480km)

https://www.campings11.fr/ 2 nuits mobilhome 75€...

Par Monségur, alt 1100m … trop haut !

Par Mirepoix beau village médiéval

Etape 9

Puivert - Bugarach 45km (525km)

Esperaza le musée des dinausaures

Bugarach http://www.maison-nature-rando.com/

Etape 10

Bugarach - Latour de France 60km (585km)

https://www.camping-latourdefrance.fr/

Gorges de Galamus, Tautavel, Musée

…

il existe pléthore de planificateurs et GPS associés, on n'a que l'embarras du choix, Strava, OpenRunner, Géovélo, Komoot, BikeMap ... etc

Mon outil préféré est Brouter, simple et efficace. il donne la distance, le dénivelé avec une belle courbe, on peut marquer les points remarquables comme les campings et les sites à voir. On peut choisir différents types de carte et de profils cyclistes ...

Avant de partir j'exporte mes traces GPX créées avec Brouter vers mon smartphone, sur lequel j'ai un logiciel GPS AlpineQuest que j'utilise pour me guider tout au long de la randonnée (pour passer de l'ordi au smartphone, je m'envoie l'itinéraire gpx par mail).

GoogleMap me permet de repérer les campings et de définir les longueurs d'étapes ... entre 50 et 100km suivant le dénivelé et l'hébergement suivant. Ces dernières années, j'essaye de réduire les km pour pouvoir m'arrêter régulièrement, profiter des paysages, sans me presser ...

En chemin GoogleMap permet de trouver les boulangeries et les supermarchés.

Prévoir un jour d'arrêt de temps en temps, si possible à un endroit touristique, afin de reprendre des forces, faire des courses, la lessive, flâner... Il y a aussi l'option petites étapes, on arrive tôt sur place et on visite l'après midi.

Le vélo

À titre personnel, j'utilise un vélo couché, bien plus confortable qu'un vélo droit pour passer des heures à pédaler. Avec un tel vélo, pas de problème de mal aux fesses, de dos, poignets, coudes, cervicales ....

Mais le vélo couché n'est pas très répandu et demande un apprentissage. Il a quelques inconvénients comme un moins bon équilibre, pas de danseuse possible dans les côtes, et il est mal à l'aise en ville ...

Le vélo classique garde donc toutes ses qualités pour le voyage, mais attention tout de même, il vaut mieux laisser au garage le VTT qui n'est pas adapté pour voyager dans de bonnes conditions. Les bicyclettes dites "randonneuses" étant parfaites pour cette activité.

Les cadres ouverts seront bien plus faciles pour monter ou descendre de son vélo.

Ne pas oublier de faire une bonne révision avant le départ, les freins doivent être irréprochables ! Un peu d'entraînement physique ne sera pas de trop, sinon démarrez votre randonnée doucement, avec de petites étapes.

Le VAE pour le voyage

Pour beaucoup d'entre nous, partir avec un VAE sera, enfin, arrêter de souffrir dans les côtes, suivre sans difficulté ses compagnons de voyage, pouvoir mettre de côté son âge qui commence à peser, effacer un petit handicap ou quelques douleurs à l’effort… enfin pouvoir profiter de ce bonheur qu’est le voyage à vélo.

Il aura un inconvénient, son autonomie, mais cela est tout à fait gérable. Il faudra connaître avant le départ la distance à parcourir et surtout le dénivelé pour évaluer la faisabilité de l'étape. La dépense d'énergie est la plus forte lors des grimpes (collines et montagnes) et sera fonction du poids total vélo + cycliste + bagages.

Mon VAE avec une batterie de 500W et son moteur Bosch ActiveLinePlus permet de parcourir plus de 120km à vide (je pèse 65kg et le vélo 30kg). Après une expérience de voyage de traversée du Massif Central, j'ai pu estimer qu'il me fallait environ 100 watts de batterie pour 300 mètres de dénivelé. Donc les 1000 à 1200 m sont envisageables, mais ce sera la limite maximale.

Attention tout de même, le VAE est un Vélo à Assistance Électrique, il vous assiste... c'est une aide bienvenue, mais ce n'est pas une "moto", il faut pédaler, forcer un peu, sinon la batterie risque de se vider rapidement et votre vélo qui vous semblait léger comme un papillon risque de se transformer en un "âne mort". 

J'ai traité ce sujet plus en détail sur mon article Voyager en VAE.

Les sacoches

Leur contenance se mesure en litres. Une paire de sacoches, c'est 40 litres à 50 litres, il faut un peu plus pour tout ranger, comptez plus ou moins 70 litres... la tente restant à l'extérieur des sacs.

Pour le vélo couché le fabricant est Radical Design qui propose des sacoches "bananes" de grandes contenances, que l'on accroche de part et d'autre du siège. L'avantage de ce type de sacoche est la bonne répartition du poids avec un centre de gravité bas. Comme inconvénients, elles ne sont pas étanches et leurs montages - démontages fastidieux, ce qui est gênant lors des transferts en train ou dans les escaliers des gares.

Certains vélos couchés ne peuvent être équipés que de sacoches classiques, principalement ceux avec un siège "baquet" comme le Wolf&Wolf.

Pour les vélos droits, le choix le plus judicieux sera des sacoches étanches, de bonnes contenances, que l'on pourra associer à des petites sacoches sur la fourche avant, et/ou un sac complémentaire étanche de 20 à 30 litres sur le porte bagage. 

Les marques Ortlieb et Vaude proposent des sacoches très pratiques et bien étanches, qui se montent et se démontent très facilement.

Si les sacoches ne sont pas étanches, on pourra opter pour des sacs plastiques de rangement permettant de les compresser et d'y faire le vide manuellement pour toutes les affaires craignant l'humidité, duvet, vêtements, matelas... 

Il existe aussi le mode bikepacking pour ceux qui veulent voyager léger avec un vélo sportif.

Le vélo est alors recouvert de multiples petites sacoches accrochées à la tige de selle, au cadre, au guidon, à la fourche ... système qui oblige à choisir que du matériel ultra léger et très compact, donc plus onéreux.

Le poids des bagages

Si vous partez en mode camping avec 15 kilos de bagages, bravo, c'est un poids relativement léger qui vous permettra de garder de la souplesse et de l'énergie pour la randonnée. 

Avec 20 kg vous êtes dans la moyenne. Cela reste convenable tout en ayant la panoplie complète du parfait voyageur à vélo. 

De 25 kg à 30 kg, vous passez dans la catégorie des poids lourds, des voyageurs au long cours. 

Au-delà de 35 kg, vous risquez de ne plus grimper les côtes, de fragiliser votre vélo, et vos freins risquent de ne pas être suffisants.

La tente

C'est un élément important, c'est notre maison qui nous protègera du vent, de la pluie, du froid ...

En solitaire et rando légère, on trouvera un bon choix de tente mono place, 1,5 kg maxi, ces tentes ont aussi l'avantage d'être très compactes. A savoir que dans ce type de tente, la hauteur ne permet pas de s'y tenir assis et que le volume intérieur est très restreint.

Sinon, une tente 2 places sera idéale quand on est seul et que l'on désire un minimum de confort. On y tient assis, et l'on a un peu de place pour ses affaires. Celle-ci est une LightTen 2 Pro de Ferrino, environ 2 kg. Une fois pliée, elle est très compacte, 35 cm de long !

Son seul inconvénient est qu'en cas de pluie, l'eau tombe à l'intérieur, il faut la fermer impérativement. Un modèle de tente avec une abside protégée est un plus appréciable.

Vous trouverez ici un article sur les tentes de randonnées qui donne un panorama presque exhaustif de ce qui existe.

En couple, on choisira une tente 3 places, restez vigilant quant au poids et à l'encombrement.

Ne pas oublier une bâche plastique de protection à mettre sous le tapis de sol qui est en général fragile.

Pour le confort, surtout pour les seniors comme moi, un siège sera le bienvenu. Soit on utilise du matériel trouvé sur place ... en faisant le tour du camping, on pourra trouver une chaise inutilisée qui sera bien utile et que l'on remettra en place le matin du départ. Ou alors, emmener un petit fauteuil pliant, très léger, et surtout incroyablement confortable (!).

Le couchage

Une bonne nuit réparatrice est nécessaire pour repartir le lendemain en pleine forme ! Il faut donc bien dormir, et pour cela deux choses importantes

• la qualité du matériel, matelas et sac de couchage, 
• un emplacement au calme !

Le matelas gonflable me parait être le mieux adapté, compact, léger, et confortable, il réunit tous les critères. Quelques inconvénients tout de même, son pliage qui demande de la patience, et peut-être le risque de crevaison mais c'est rare.

Le sac de couchage, lequel choisir ? garnissage fibres synthétiques ou plumes/duvet ? température de confort 5,10 ou 15° ? A savoir que le garnissage synthétique est bien plus volumineux qu'avec des plumes. Les sacs haut de gamme pour la haute montagne sont garnis en plumes et duvet. Il en existe bien sûr pour la randonnée classique, le gros avantage sera sa compacité. 

Quant à la température de confort, un 15° suffit pour l'été, dans le sud en plaine ... un 10° sera optimum, un 5° permettra des sorties printanières et automnales. Un article ici sur ce sujet du synthétique ou plumes.

Personnellement j'utilise un modèle très compact en fibre synthétique donné pour 13°, bien s'il fait chaud, mais si la météo prévoit de la fraîcheur, j'en emporte deux (!), et dormir tout habillé permet de mieux résister aux nuits bien fraîches, on pourra rajouter un drap de sac.

L'emplacement, il faut être vigilant sur l'endroit où l'on va planter sa tente ... loin des camping-cars à portes coulissantes et des fêtards(!). Se mettre sous un lampadaire n'est pas non plus ce qu'il y a de mieux, mais bien souvent on s'en aperçoit trop tard ... Le terrain doit être plat, sans gravillons qui risqueraient de percer le tapis de sol ! Parfois le choix est limité et souvent imposé par le gérant du camping.

Ici le camping d'Amsterdam, difficile d'y trouver une place !

Un oreiller reste particulièrement encombrant en voyage à vélo ! mais dormir la tête à plat (en contrebas) est inconfortable au possible. Soit on rassemble tous les habits et serviettes (sèches) inutilisés que l'on met sous le haut du matelas, soit un petit oreiller ... l'article existe pour les randonneurs, petit et léger. De même, les oreillers pour bébés/enfants peuvent faire l'affaire. De mon côté, j'ai opté pour une petite taie d'oreiller faite maison (avec fermeture éclair) dans laquelle je glisse quelques habits.

L'habillement

Il faut distinguer la tenue du cycliste en action durant la journée et celle que l'on mettra le reste du temps. Deux tenues, avec bien sûr les compléments qui permettront de s'adapter à la météo du moment.

La tenue du cycliste

Les vêtements de sport en synthétique sont bien adaptés, légers, frais, aérés, ils ont toutes les qualités.

Il sera facile de les laver, comme de les sécher. Prendre une averse ne sera pas un problème, ils seront sec peu de temps après. Dans les boutiques de sport je regarde principalement les articles de running.

En randonnée, s'il fait chaud, on pourra laver ses vêtements tous les jours, personnellement je fais avec du gel douche, étendus sur une cordelette accrochée selon la disposition du terrain.

    Vestes :  il faudra une veste "demi saison", pour supporter la fraîcheur et la pluie, et une veste coupe-vent très légère que l'on utilisera quasiment tout le temps ... en roulant on a vite froid.

Choisir des vestes de couleur, sans tomber dans le fluo visible à des kilomètres, des couleurs rouges ou blanches restent bien visibles sur la route, cela est nécessaire pour assurer sa sécurité. Éviter le noir, rien de tel pour être invisible.

On pourra regarder du côté des vêtements pour l'escalade, on y trouve des vestes imperméables, de très belles qualités, dont la capuche est dimensionnée pour le casque.

    Shorts : en vélo couché je conseillerais un cuissard de running qui descend jusqu'au genou et protège les cuisses des rayons du soleil, voire de type corsaire qui couvre le genou.

En vélo droit le cuissard de cycliste avec "peau de chamois" me parait disgracieux et inutile si l'on s'équipe d'une selle confort en gel avec une tige de selle à suspension. Un short bermuda léger est parfait en période estivale.

    Chaussures : pour pédaler dans de bonnes conditions, des chaussures de sport qui tiennent bien aux pieds, aérées, qui "collent" bien à la pédale. Les plus aguerris adoptent les pédales automatiques avec des chaussures spécifiques, on a un bien meilleur rendement de pédalage avec la possibilité de tirer la pédale. Cela demande un apprentissage avec l'acquisition du réflexe du déclipsage.

Les pédales automatiques sont quasi obligatoire en vélo-couché ...

    Pour la pluie : deux options, soit la cape de pluie qui couvrira au maximum le cycliste, bien pour passer quelques averses, faciles à déployer et enfiler, moins bien pour rouler avec du vent.

Sinon le trio, veste imperméable avec capuche, sur-pantalon imperméable, et couvres chaussures imperméables, plus fastidieux pour s'équiper, mais bien adapté pour rouler à tout prix sous la pluie, jusqu'à un certain point, l'eau arrive toujours à s'immiscer quelque part !

Sinon, le mieux sera de rester au sec (!) et attendre gentiment que la pluie s'éloigne.

Il sera utile de vérifier la météo, et plus particulièrement les radars de pluie, comme par exemple ceux de Météociel, et en jouant l'animation, on pourra se faire une bonne idée de ce qui nous attend.

La tenue "de soirée"

Toujours avoir en tête le minimum, ce qui sera essentiel tout en anticipant les caprices de la météo. 

Un short et un pantalon léger, un tee-shirt classique et un autre à manches longues, une polaire et une veste chaude(mais pas trop) comme une doudoune légère.

Ces habits doivent occuper le moins de place possible une fois pliés ou compressés ... les survêtements coton sont lourds et volumineux. Ne pas oublier une paire de chaussure légère, un maillot de bain.

La tenue de nuit

Emporter un pyjama peut sembler être du domaine du confort superflu, il faut savoir ce que l'on veut ... et bien tant pis, pour moi ce sera oui pour un pyjama coton !

Important un tour de cou - bandana pour se couvrir la tête lors des nuits fraîches ... c'est à dire toutes les nuits ! Parfois on sera bien obligé de dormir tout habillé et même plus pour passer la nuit, c'est étonnant comme les températures peuvent baisser même en plein été !

La cuisine

C'est le nerf de la guerre ! il faut bien se nourrir, c'est indispensable, sinon on risque l'hypoglycémie ou une fatigue qui sera difficile à réparer. On consomme entre 300 et 500 Kcal par heure, et donc pour 6 heures sur le vélo, ce sera entre 1800 et 3000 kcal. Ces chiffres peuvent vite grimper si l'on a du dénivelé ou du vent contraire.

En randonnée, on n'utilise son matériel de cuisine que le matin et le soir. Le midi est en général sur le pouce. On trouve dans les boutiques des salades composées, taboulés, quiches, fruits (la banane !), fromages, pain, gâteaux ... on aura l'embarras du choix, le plus dur étant de trouver la boulangerie ou le super-marché, il faut parfois dévier de son itinéraire ...

Côté matériel, le réchaud au gaz sera le plus simple. Il existe 2 formats, le CampingGaz et le format à vis EN417, ce dernier est plus pratique, il permet d'être démonté pour le rangement autant de fois que l'on veut. Préférez les modèles de réchauds miniatures, pliables, avec un allume-gaz piézo. 

La popote, pour 1 ou 2 personnes, de 400 à 800ml, permettra de préparer le petit déjeuner et de cuire des pâtes le soir ... des exemples ici.

Des couverts en plastiques, légers, un couteau pliable(Opinel), un mug isotherme, un verre plastique, éventuellement un bol plastique ... seront suffisants.

Pour la vaisselle, une mini-bouteille plastique avec du détergent et une demi éponge avec grattoir.

La nourriture

Il faut avoir une petite réserve de nourriture pour les jours où l'on a pas pu faire de courses.

Donc on emportera 1 à 2 jours de réserve, comme par exemple :

_ des pâtes comme les pâtes chinoises, toutes prêtes avec un assaisonnement, cuites en quelques minutes,

_ des plats lyophilisés complet, ne reste qu'à rajouter de l'eau chaude,

_ bien sûr le traditionnel pâté de campagne,

_ un mélange de fruits secs, riche en vitamines,

_ fromage à pâte dure qui résiste à la chaleur,

_ biscuits selon ses goûts,

_ fruits comme bananes ou kiwi,

_ quelques barres de céréales pour les coups de barre(!).

Éviter les boîtes de conserves de plats préparés, c'est lourd et de qualités médiocres.

Pour le petit-déjeuner :

_ muesli auquel on rajoute des fruits secs,

_ pains, viennoiseries,

_ le thé est idéal pour bien s'hydrater, les dosettes de café peuvent aussi être infusées à la manière du thé.

Mécanique du vélo

Il faut être capable de réparer les petits problèmes qui pourraient survenir, le grand classique étant la crevaison. Il va sans dire qu'il faut partir avec un vélo bien révisé, qui tourne comme une horloge ...

Nécessaire crevaison

Un kit de réparation : rustines, colle, démontes pneu, râpe,
Une pompe, l'indispensable pour réparer une crevaison !

Il m'est arrivé de réparer trois fois de suite la même crevaison, mais en fait c'était la chambre qui se déchirait et je n'en avais pas de rechange. La journée s'est finie très tard, dans un taxi... 

Trousse à outils

Un multitool fait en général l'affaire, y ajouter les clés spécifiques que ne couvre pas le multitools, tous les écrous existants sur le vélo doivent pouvoir être défaits et remontés si besoin.

Éventuellement une patte de dérailleur, il m'est arrivé une fois de tordre cette patte de dérailleur, je fus bien content d'avoir emporté cette pièce !

Des serres-câbles permettront de réparer un peu tout ...

En option, pour réparer une chaîne cassée : un dérive chaîne et un maillon rapide.

Éclairages

Pour le vélo, j'emporte des petites lampes rechargeables, qui possèdent plusieurs modes de fonctionnement, j'utilise parfois la rouge clignotante à l'arrière de jour. Elles sont bien visibles, mais la blanche est peu efficace pour éclairer la route.

L'idéal sur un vélo de randonnée est une dynamo de moyeu. Elle fonctionne en permanence et n'absorbe que très peu d'énergie du cycliste. On peut bénéficier de cette énergie pour recharger son smartphone durant le voyage (avec un adaptateur pour la tension).

Pour le camping, une lampe frontale de type Petzl est la plus appropriée, très pratique, on garde les mains libres, très légère, une lampe indispensable !

Équipements

Casque : il est obligatoire pour les enfants jusqu'à 12 ans, tout de même conseillé également pour les adultes.
Lunettes de soleil : elles sont indispensables. Pour les porteurs de lunettes de vue, pensez aux lunettes de soleil adaptées à la correction, ou encore mieux des photochromatiques, chez CEBE par exemple.

Casquette : une casquette bien couvrante permettra de se protéger du soleil.

L'eau

Bidons de 0,5 L, 0,75 L voire 1 litre, deux minimum.

Il y a toujours moyen de refaire le plein en cours de journée.

On peut aussi emporter une gourde filtrante permettant d'avoir de l'eau potable à partir de n'importe quelle source, très pratique en montagne où l'eau ruisselle de partout.

Et bien sûr l'eau minérale en vente dans les commerces...

Durant le voyage, il faut boire régulièrement, ne pas attendre d'avoir soif, ce sera alors trop tard. Déshydraté, on est plus sensible aux tendinites et hypoglycémies, et l'on risque un gros coup de fatigue le lendemain, sans parler des crampes ...

Sécurité : l'antivol

Tout dépend de la destination et des lieux où l'on passe. Un antivol est lourd et volumineux. Quand on est en solitaire, il faut bien laisser le vélo parfois, comme pour faire ses courses, l'antivol de type U est le plus efficace.

Il existe aussi des antivols électroniques, beaucoup plus légers, avec alarme et GPS intégrée qui se déclenche dès que le vélo bouge ... ce sera une solution plus élégante.

Dans tous les cas il faut rester prudent. Un randonneur cycliste m'a raconté s'être fait voler sa tablette à côté de lui, sur un banc, alors qu'il s'était assoupi. 

Hygiène et santé

Pour la toilette : brosse à dents, dentifrice, gel douche, shampoing ...
Une serviette de toilette : les serviettes en microfibre ont l'avantage d'être peu encombrantes, mais elles sont d'efficacité très moyenne et sentent le moisi très rapidement, préférez une serviette coton classique.

Crème solaire (50+), fortement recommandée, il faut sauvegarder sa peau, et passé un certain âge, c'est quasi obligatoire.

Crème après-solaire : de même, le soir, après avoir roulé sous le soleil toute la journée, il faut réhydrater la peau. En cas de coup de soleil, c'est un soulagement bienvenu.

Médicaments : Ne pas oublier ses médicaments (pour ceux qui en prennent), en quantité suffisante pour la durée de la randonnée.

Mouchoirs jetables Kleenex,

Papier hygiénique : Les avoir bien enveloppés dans une poche plastique à l'abri de l'humidité. En France, peu de camping propose du papier dans leurs sanitaires, alors qu'aux Pays-Bas il y en a systématiquement.

Cordelette et pinces à linge, pour faire sécher son linge.

Produit anti-moustiques, tout dépendra de la destination, mais la plupart du temps on peut s'en passer. Attention tout de même à certains endroits du sud de la France qui sont infestés de moustiques.

Trousse premiers secours

Que mettre dans cette trousse ? Voici ce que j'emporte :

• un désinfectant, un flacon d'Hexomédine,
• quelques pansements prédécoupés,
• une petite bande + un adhésif + une gaze
• une petite paire de ciseaux à ongle
• une pince à épiler, et un mini scalpel
• une plaque de Doliprane 500 ou 1000
• une plaque de Imodium (pour les diarrhées)
• quelques flacons de Dacryosérum (pour les yeux)
• quelques sachets de polysilane (aigreurs d'estomac)
• charbon végétal (digestion difficile)
• du magnésium (MagnéB6) pour les crampes
• ...

Administratif et finances

CNI Carte Nationale d'identité ... c'est l'occasion de vérifier sa validité (!).
CV Carte Vitale d'assurance maladie,

CEAM il faut penser à demander la Carte Européenne d'Assurance Maladie si on sort des frontières.

Carte de Mutuelle Santé,
CB carte bleue et quelques espèces.

Aux Pays-Bas, la carte bleue n'est souvent pas acceptée, il faut des espèces, mais pas de soucis pour retirer sur les distributeurs avec une Visa.

Pour les pays non adhérent à l'Euro, comme la Suisse ou le Danemark, vérifier auprès de sa banque de la possibilité de payer avec sa carte de crédit et des frais de change à chaque utilisation.

Assurances : prendre une assurance complémentaire du genre "Europ Assistance" si l'on a l'intention de sortir du pays, c'est rassurant, et au cas où, elle sera bien utile ...

Divers

Un sèche-cheveux (!) : Quand je pars vers le Nord, j'ai peur de la pluie sans pouvoir me sécher le soir venu. J'ai donc trouvé un modèle de petite taille, bien pratique pour sécher les affaires et pour pouvoir me réchauffer.

Un livre (de poche), ce peut être l'occasion de lire le soir ... ou les jours de pluie.

Durant le voyage, je garde une trace écrite du déroulement de la journée et des réflexions qui traversent mon esprit... à l'ancienne, avec un carnet de notes.

Electronique

Communication

Le smartphone et son chargeur, indispensable !! 

Il sert à tout : à téléphoner bien sûr, mais aussi comme gps, carte routière, trouver les boutiques et les campings, il sert d'appareil photo ... jeux, carnet de note ... etc

Un chargeur rapide n'est pas un luxe et servira à charger les autres matériels électronique.

Energie

L'adaptateur électrique CEE17 est une grosse prise bleue, compatibilité assurée dans tous les pays européens, qui permet de se raccorder au réseau électrique dans tous les campings.

Optionnel ...

Batterie chargeur : j'ai une batterie de 12000 mAh, je la charge sur le secteur, c'est un secours et elle me permet de charger pendant la nuit les appareils restants.

Panneau solaire (optionnel) : un petit panneau solaire peut rendre de bons services surtout si on fait du bivouac. J'ai un panneau de 16W, seul le soleil permet une charge correcte.

C'est un secours également, mais insuffisant en tant que chargeur principal.

Matériels photographiques et vidéos

L'appareil photo : les smartphones ont fait d'énormes progrès ces dernières années. Un smartphone de qualité fera très bien l'affaire, équipé souvent de trois focales, il permettra de couvrir toutes les situations, sauf peut-être la nuit où il sera à la peine.

Le seul gros défaut du smartphone est sa prise en main malcommode.

J'ai toujours emporté un appareil photo, mais je m'aperçois que je l'utilise de moins en moins, mon smartphone "Pixel 6a" étant plus à portée de main et produisant des images souvent meilleures.

Ci dessous, une comparaison des fichiers jpeg entre mon Fuji XT30 et mon smartphone Pixel 6a.

Tout de même, certaines photos sont quasi impossibles avec un smartphone (pas sûr...), comme la suivante faite avec mon Fuji XT-30, qui peut justifier à elle toute seule l'emport d'un appareil photo.

De nos jours, le cyclo-voyageur investira plutôt dans un smartphone de qualité, qui lui permettra de faire de belles images.

La vidéo : Le smartphone est malcommode pour faire de la vidéo, avec souvent un angle de vue étroit et une prise en main délicate. Il faut lui associer une poignée, voire un stabilisateur gimbal ... mais cela devient alors compliqué de filmer !

Pour faire de la vidéo, la Gopro est l'idéale. A partir de la Gopro Hero 6, les images sont stabilisées, c'est une fonction essentielle. Sur ce blog, toutes les vidéos ont été faites avec une Gopro.

Sur mon blog photo, j'ai passé en revue détaillée le fonctionnement de la Gopro 10 et de la DJI Action 5.

Trépied photo : principalement quand on est en solitaire, pour l'amateur de vidéo, pour se filmer roulant sur la route, j'utilise un petit trépied de 400g, comme ici quelque part aux Pays-Bas.

Un drone ? : Pour qui veut faire un film de son périple, le drone est l'idéal pour rajouter quelques belles images vue du ciel, pour montrer le cycliste dans son environnement.

Mais les drones sont relativement encombrants sur le vélo et leurs mises en oeuvre avec une télécommande restent fastidieuses ... par contre de nouveaux drones font leurs apparitions, aux fonctionnements autonomes, sans télécommande, compact, ils offrent la possibilité de faire des images du cycliste en action, l'idéal pour les vidéastes ! Voir les Hoover X1 et les DJI Neo et Flip.

Partir

Si vous n'avez jamais voyagé en vélo, je vous conseillerais de vous tester avec un petit circuit sur 2 ou 3 jours, à l'hôtel pour commencer et pour voyager plus léger.

Mon premier "voyage" fut un Orléans - Blois et retour avec une nuit à l'hôtel. Le second en 4 jours vers les côtes Normandes en camping et retour en train.
Après ces premières expériences, j'ai pu vérifier et corriger mon équipement, j'ai pu mesurer mes capacités physiques ... depuis je pars sur 1 à 2 semaines sur des destinations plus "lointaines", je fais évoluer à chaque fois si nécessaire mon matériel et le topo de la randonnée (j'ai tendance à prévoir des étapes trop longues !), maintenant je suis parfaitement rodé !

Quand partir ?

Le moment idéal, bien sûr, sera la période estivale, qui va de Avril à Septembre. Les autres périodes ont des journées trop courtes, avec risque de froid, de pluie, de vent... 

Avec le réchauffement climatique, les saisons sont depuis quelques années un peu chamboulées, avec soit des canicules, soit de la pluie en overdose. Par précaution on évitera le sud en Juillet-Août, la chaleur y est intense.

Les prévisions météo à 15 jours sont une bonne indication pour la tendance à venir. Avoir plusieurs projets de randonnées permettra de choisir au dernier moment en fonction de la météo la destination la plus appropriée.

Où partir ?

La France bien sûr, et pour commencer les grands itinéraires qui sont sécurisés par des voies vertes : La Loire à Vélo, la ViaRhôna, la Vélodyssée ... il y en a des quantités qui sont répertoriées sur la carte de l'AF3V, de quoi se faire plaisir et visiter tranquillement notre beau pays.

Ma destination préférée est les Pays-Bas et son réseau cyclable extraordinaire. Le pays possède aussi un beau patrimoine, et les Néerlandais parlent tous anglais. De plus, comme ils adorent le camping, on en trouve de partout, tous très bien équipés.

Les trains

Prendre le train permettra de démarrer son périple au plus près ou de revenir de l'autre bout de la France, ou de l'Europe !

C'est le mode de transport le plus écologique, au bilan CO2 proche de zéro, on peut partir l'esprit tranquille, sans crainte d'aggraver le réchauffement climatique.

Je me suis amusé à conter ici mon retour du Nord des Pays-Bas jusqu'à Paris ... ce n'est pas facile, mais c'est tout à fait faisable.

Le réseau néerlandais est parfait, malcommode en Belgique, les gares françaises une horreur ... la Suisse un régal.

Il ne reste plus qu'à partir, le cœur léger, droit devant, le monde est à nous ! 

Partir en voyage en vélo, c'est retourner à l'essentiel. 

Voyager à vélo fait un bien fou au corps et à l'esprit.